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    He's Alive #1 ▬ After the Blackout, everything is about to change

    Jadelina
    Jadelina
    FémininAge : 32Messages : 7899

    Mer 9 Jan 2013 - 2:32

    Le monde n'est plus ce qu'il était.
    L'électricité, devenue besoin courant et naturel, n'est plus... La population est en panique, privée de quelque chose qui était utile, voire indispensable pour tout, tant pour la lumière que pour les moyens de communications ou encore la médecine. Le "Blackout", comme ils l'appellent, a tout emporté sur son passage. Le gouvernement, incapable de faire face à un tel chaos, a tout bonnement disparu et plus rien ne peut contrôler les populations. La loi du plus fort règne. Les gens, affamés et perdus, se battent entre eux au lieu de s'unir, bien décidés à vivre... ou plutôt à survivre. Les pilleurs deviennent chose courante, et beaucoup n'hésitent pas à tuer pour manger, pour une arme ou un simple refuge. Tout le monde se méfie de tout le monde et il est difficile de faire confiance à quelqu'un désormais...
    Certains espèrent, qu'un jour, l'électricité reviendra et qu'avec ça, l'ordre se rétablira... Mais en attendant une telle utopie, ils tentent de s'accoutumer à une vie qu'ils n'ont pas voulu. Tous les moyens sont bons pour cela... même les plus immoraux.

    Dans un monde de chaos, où la nature a repris ses droits, l'humanité devra réapprendre... à vivre.

    Un univers, un personnage à incarner...
    Son nom est James Wheeler, il a 36 ans. Comme des milliers d'autres, il a dû affronter un monde devenu dangereux et sauvage à cause d'hommes et de femmes prêts à tout pour vivre. Comme beaucoup avant lui, il a lui aussi commis des choses irréparables. D'un naturel intelligent et audacieux, James est également quelqu'un d'impulsif et de secret, chez qui les défauts ne manquent pas. Cynique, défaitiste, fier et rancunier, il est homme à savoir ce qu'il veut. Pourtant, tout ce qu'il a pu faire de mal, il ne l'a fait que dans un seul but... pour protéger sa fille de 11 ans, Jessica. Il aura beau se montrer insensible parfois, avec elle il est bien différent... Protecteur et soucieux de son bien-être, elle est la seule famille qu'il lui reste. Il espère néanmoins retrouver sa femme, qu'il a perdu de vue depuis l'arrivée du blackout.
    Actuellement, James est dans une situation délicate... et il ne sait comment s'en sortir. Sa fille lui a été prise, alors qu'ils parcouraient les bois en recherche d'un peu de nourriture. Il ne lui a suffit que d'un peu d’inattention... Les cris de sa fille l'appelant tournent et retournent dans son esprit, résonnent dans sa tête, tandis qu'il se précipite à sa recherche. Seulement, alors qu'il court à perdre haleine pour la rattraper, elle et ses malfaiteurs, un homme lui assène un coup violent à la nuque... James perd connaissance de longues heures... et se réveille enfermé, dans une cellule sombre et froide.

    Vous avez eu donc un aperçu d'un contexte donné... ainsi que d'un personnage bien précis. Contrairement au Being Frankenstein, vous n'aurez pas à faire une présentation, mais bel et bien un RP mettant en situation le personnage, en l'occurrence James Wheeler. Tout vous est indiqué pour cela, son caractère, ses motivations... et la situation dans laquelle il se trouve actuellement. Prenez donc bien en compte tout cela, car vous serez jugé là-dessus, en plus bien sûr de l'écriture en elle-même.
    Postez à la suite, en utilisant ou non une mise en forme de RP, c'est à votre préférence.
    Vous avez jusqu'au 20 janvier.


    Dernière édition par Jadelina le Dim 20 Jan 2013 - 15:39, édité 1 fois



    Arrogant Mischief
    Arrogant Mischief
    MasculinAge : 28Messages : 70

    Mar 15 Jan 2013 - 7:59

    La thème m'a un peu inspiré alors je me suis dit que j'allais tenter de pondre un truc potable à présenter. J'espère que j'ai pas fait de hors sujet et que ça ne sera pas une diarrhée visuelle... En attendant, Enjoy !

    BLACKOUT
    Quand l'espoir n'est plus...


    Ça a été le trou noir. Violent. Le blackout dans mon propre esprit. Et puis je me suis réveillé avec cette douleur lancinante dans la nuque et cette migraine insupportable qui survient lorsqu’on a été assommé et qu’on ne sait plus qui on est pendant un instant. De plus, je ne reconnaissais pas l’endroit où j’étais, et alors que je détaillais de mon regard encore flou ce lieu qui semblait être une cellule, des relents de moisissure vinrent piquer mon nez. Le sol était froid, humide, répugnant au toucher. Cette cage à fou sentait la mort. Mais ce n’est pas ce qui accapara mon esprit bien longtemps. Non, ce qui m’inquiéta réellement c’était de savoir où se trouvait ma fille. Ma précieuse pupille qu’on m’avait arraché quelques heures, peut-être même quelques jours plus tôt. Je n’en savais rien au final, j’avais perdu la notion du temps depuis cette apocalypse.

    « Y’a quelqu’un ? »

    Seule ma voix rauque et usée par les évènements me fit écho. Il semblait n’y avoir personne dans les environs à part les insectes et les rats grouillants dans les flaques humides autour de la cellule. Je me redressais en position assise à l’aide du mur et essayais d’habituer mon regard à l’obscurité, le tout en réfléchissant un peu plus à la situation. Il ne fallut pas longtemps pour que l’angoisse me gagne d’avantage et me fasse imaginer les pires scénarios. Et le plus horrible à cette époque de malheur c’est que toutes ces pensées affreuses sont réalistes. Oui, réalistes. C’est devenu le quotidien de chacun d’entre nous. La peur a fait remonter l’instinct animal de tous les êtres humains, y compris le mien. Pour sauver ma fille et la protéger, je suis devenu une bête agressive et sans morale. Et malgré les actes impardonnables que j’ai pu commettre pour qu’il ne lui arrive rien, j’ai fini par oublier ce qu’est le remord et la culpabilité. D’autant plus aujourd’hui où j’ai échoué à la mettre en sécurité.

    « Est-ce qu’il y’a quelqu’un dans cet enfer ?! »

    Je me levais non sans peine et m’accrochais aux barreaux épais et sales de la porte. Je me mis à tirer dessus comme un forcené, comme si ça pouvait changer quelque chose, puis je recommençais à hurler ma question. Je réitérais le même scénario pendant de longues minutes. Jusqu’à ce que ma voix se brise et que les larmes arrivent. Des larmes de haine, de désespoir. Et je pleurais tellement sur mon propre sort, recroquevillé la tête entre les mains à l’entrée close de ma cellule, que je n’entendis pas lorsque quelqu’un arriva dans les environs. C’est la présence de l’individu juste de l’autre côté de la porte qui finit par m’alerter. Je me redressais vivement et m’accrochais encore aux barreaux.

    « Où est ma fille ? OU EST MA FILLE ?! »

    L’étranger resta silencieux et me fixa de son regard luisant d’horreur. Il avait le l’expression d’un animal qui a perdu tout sens de la moralité. Et même si il en était ainsi pour presque tous les êtres peuplant aujourd’hui cette Terre, c’était toujours effrayant de croiser quelqu’un comme ça. Surtout quand cette personne vous a enlevé votre fille sans que vous sachiez pourquoi et qu’elle vous retient prisonnier dans un endroit lugubre et insalubre. Avec l’obscurité quasi-totale et son visage couvert de boue et de sang, je n’aurais même pas pu dire si c’était un homme où une femme qui se tenait devant moi. Ce n’est que lorsqu’il répondit à un autre individu qui arriva peu après que je pus répondre à cette question.

    « Qu’est-ce que vous me voulez ? Répondez ! REPONDEZ ! JE VEUX SAVOIR OU EST MA FILLE ! »

    L’homme arrivé en dernier eut un rire gras, bientôt accompagné par l’autre qui s’éloigna de ma cellule. J’ignorais qui étaient ces gens, ce qu’ils voulaient, mais je sentais la haine et la peur m’envahir comme une vague déferlante. La folie aussi était en train de gagner lentement du terrain. J’eus un frisson de rage lorsqu’ils se mirent à discuter à voix basse sans même se soucier de ma présence et de mes appels, mais cette colère se transforma bien vite en angoisse et en choc lorsqu’un cri d’horreur arriva jusqu’à mes oreilles. C’était un hurlement de petite fille, de petite fille qu’on torture ou qu’on effraie. C’était le hurlement de ma fille.

    « QU’EST-CE QUE VOUS LUI FAITES ?! Rendez-moi ma fille ! RELACHEZ-LA ! Prenez moi à la place mais ne lui faites pas de mal ! Par pitié relâchez-la… »

    Ma menace et mes cris de rage se noyèrent dans mon désespoir et mes sanglots. Pendu par les bras aux barreaux de ma cellule, le visage fixé vers le sol, je marmonnais des choses incohérentes. La folie était largement en train de s’engouffrer à l’intérieur de moi, drainée par la peur de ce qui pouvait arriver à ma fille et par les remords de ne pas avoir su la protéger. J’aurais dû être plus prudent, je n’aurais jamais dû relâcher ma garde pendant ces quelques infimes instants qui ont suffi à ce qu’elle me soit arrachée. Ma mâchoire se serra à en faire éclater mes dents, puis je me mis à murmurer son prénom de ma voix tremblante pendant que ses cris me revenaient en mémoire.

    « Jessica… Ô Jessica… Ma petite Jessica… »

    Alors c’était ainsi que tout allait finir ? Dans ce trou à rat à l’odeur de cadavre et d’angoisse ? On aurait pu rire de mon pitoyable état à cet instant. Mais que pouvais-je faire pour le moment ? Quelle issue avais-je face à ces hommes sûrement armés détenant les clefs de ma cellule ? Je repliais mes jambes contre mon torse et les entourais de mes bras avant de fermer les yeux. Et juste au moment où la fatigue allait avoir raison de moi, j’entendis les corps lourds des deux hommes s’écrouler sur le sol. Puis une voix, une voix rassurante et féminine vint jusqu’à moi. Une voix que j’aurais juré avoir entendu à l'époque où tout était encore normal.

    « Je suis là, James, je suis là… »



    He's Alive #1 ▬ After the Blackout, everything is about to change Nu211
    Jadelina
    Jadelina
    FémininAge : 32Messages : 7899

    Mar 15 Jan 2013 - 12:25

    Ah, merci beaucoup Kasuzame Very Happy Tu n'es pas du tout hors-sujet c'est parfait ^^

    A tous les autres qui passeraient par là : n'hésitez pas si vous êtes intéressés ! x) il ne vous reste que 5 jours !



    Sooz
    Sooz
    FémininAge : 30Messages : 8

    Jeu 17 Jan 2013 - 22:01

    James Wheeler eu pour première impression de se réveiller après un long sommeil. Il garda les yeux fermés, cette sensation n'étant pas désagréable du tout, sachant qu'il n'avait réellement dormit depuis le fameux "Blackout". Il fut tout de même étonné de constater qu'il avait bien dormit. Comment se faisait-il qu'il ait réussi à sombrer dans les bras de Morphée, sans plus se soucier de cet environnement dangereux dans lequel ils se trouvaient? Il tenta donc de se lever, mais une douleur aigüe se fit sentir au niveau de sa nuque, lui arrachant un grognement. Dans un premier temps, il ne s'en inquiéta pas plus que ça, se raisonnant en se disant que ça devait être suite à une mauvaise position prise durant son somme. Puis, comme si son instinct lui soufflait que quelque chose clochait, il ouvrit les yeux. Il commença alors à réaliser pourquoi il avait cette impression.

    Il fronça légèrement des sourcils en se rendant compte qu'il ne reconnaissait pas les lieux. Et puis, que faisait-il au sol? Il prit une inspiration et réussit, mais non sans peine, à s'asseoir tant bien que mal. Une sorte d'angoisse se mit à l'envahir. Cet endroit lui était totalement inconnu. Et puis comment se faisait il qu'il ne se souvienne être venu jusqu'ici? Il tourna alors la tête, avant de se stopper net. Son coeur fit comme un bon dans sa poitrine, avant de se mettre à accélérer. Il se mit alors à tourner la tête dans tous les sens, ignorant l'élancement qu'il ressentait. Il s'arrêta une seconde fois, tentant de se calmer comme il le pouvait.

    *Où est ce qu'elle peut bien être...??*

    Il porta une main à son visage, prenant de grande inspirations pour retrouver ses esprits et remettre de l'ordre dans ses idées. Il chercha dans sa mémoire des éléments, des indices sur ce qui avait bien put se passer. C'est alors que tout lui revint d'un coup. La forêt où ils étaient allé tous les deux pour chercher de la nourriture. Les cris que sa fille s'était mise à pousser après avoir échappé à son attention pendant quelques minutes. Puis le coup qu'on lui avait asséné alors qu'il s'apprêtait à aller à sa rescousse. Il se souvenait à présent. Il se dirigea vers le mur le plus proche, et s'aida de ce dernier pour se relever. Il chercha des yeux un moyen de sortir, et vit la porte. Il s'y jeta et se mit à la tambouriner.

    -Sortez moi de là! Je veux voir ma fille!

    Il se mit à frapper de plus en plus fort, criant, hurlant, suppliant. Il devait la voir. Il devait s'assurer que rien ne lui était arrivé. Pourquoi bon dieu s'en étaient-ils pris à elle? Elle n'a que 11 ans! On n'a pas idée de s'en prendre à une enfant! Il martela, encore et encore cette porte qui formait un obstacle. A l'angoisse s'ajoutaient l'anxiété et la panique. Il devenait fou. Alors qu'il commençait à désespérer, la porte s'ouvrit. Il n'eut le temps de faire le moindre geste que deux inconnus l'attrapèrent par les bras, un troisième lui assénant un violent coup de genou dans la cage thoracique, lui coupant la respiration de cette manière, enchainant par la suite avec des coup toujours aussi puissants. Il fut ensuite jeté au sol. Les deux hommes qui l'avaient retenu sortirent les premiers, le troisième le jaugeant du regard. Puis, sans un mot, il retourna à son tour d'où il avait surgit, refermant calmement la porte derrière lui.

    James ragea intérieurement. Qui étaient ces hommes? Que voulaient-ils? Il se releva avec quelques difficultés, ses bras autour du torse, la douleur étant encore bien présente. Il tituba jusqu'à la porte, sa volonté ayant été revigorée par la visite surprise qu'il venait de recevoir. Il s'arrêta pourtant avant d'y parvenir. Son attention venait en effet d'être attiré par une forme qui se trouvait au sol. Depuis quand était elle là? Il en était certain, cette chose n'était pas là avant que ces hommes soient venus lui passer le bonjour. Ils en auraient donc profité pour amener "ça"? Il hésita pendant quelques secondes, puis se décida enfin à s'en approcher. Il devait savoir ce que c'était. Et plus il avançait, plus la forme jusqu'alors non identifiable prenait forme. Il s'agissait d'un être humain, à n'en plus douter. Il ne mit alors pas bien longtemps à réaliser qu'il s'agissait de sa fille. Il se mit alors à sourire bêtement.

    -Jessica!

    Il se laissa tomber au sol à ses côtés et commença à la prendre dans ses bras, à la serrer contre lui tout en lui caressant les cheveux, comme pour s'assurer que c'était bien elle. Il en oublia un instant leur situation actuelle, se sentant simplement soulagé d'avoir à nouveau sa fille près de lui. Son bonheur fut pourtant de courte durée. Il écarta doucement les cheveux du visage de Jessica, et se rendit compte qu'elle était inconsciente. Inquiet, il commença à la tapoter au niveau du visage, pour la réveiller. Il se demanda s'ils lui avaient donné quelque chose pour la mettre dans cet état, se remettant à paniquer.

    -Hey, Jessica... Jessica!

    Inconsciemment, il était en train de la secouer un peu brusquement. Il s'en rendit enfin compte et arrêta, mais une profonde agitation le prit. Il ne comprenait pas. Il la serra contre elle, pour la tenir bien au chaud, cherchant à savoir ce qu'il se passait. Et puis soudain, il crut comprendre. Il blêmit d'un coup, son ventre se contracta violemment, et son souffle se coupa. Il leva une main tremblante, repoussa à nouveau les cheveux de sa fille, afin de pouvoir bien regarder son visage. Il lui caressa doucement ce dernier, avant de descendre la main lentement au niveau de son cou. Et il attendit. Quelques secondes. Puis quelques minutes. Et plus les minutes passait, plus il ressentait un resserrement au niveau de la gorge, et ses yeux se mirent à le brûler. Des larmes commencèrent ensuite à apparaitre. Il voulait l'appeler à nouveau, mais aucun son pu sortir de sa bouche. Il n'arrivait même plus à bouger, se contentant de la contempler. Maintenant, il savait.

    Il ne l'avait réalisé au départ, mais tout était clair à présent. Sa peau légèrement blanchie comparé à la veille, le fait que son corps semblait moins chaud que le sien alors que d'habitude, c'était le contraire, le poids du silence qui l'entourait alors qu'elle était normalement si pleine de vie... Toutes ces pièces misent les unes avec les autres prenaient du sens. Ces Hommes avaient commis l'irréparable. Ils l'avaient brisée, et lui avec elle. C'est d'un coup que sa voix put à nouveau émettre un son. Et le premier qu'il produisit ne fut pas humain, mais animal. Il hurlait. A s'en déchirer les poumons. Il relâchait sa haine. Son désespoir. Son incompréhension. Il la serrait contre elle et se balançait légèrement, comme pour la bercer dans son long sommeil. Il resta ainsi durant plusieurs heures. En plus de la tristesse, une culpabilité énorme le noyait. Il n'avait pas été là pour sa fille quand elle avait besoin de lui. Il perdait pour la deuxième fois la femme de sa vie. Il perdait par la même occasion la sienne.

    Ce fut un bruit qui le tira de son état second. Celui d'une porte que l'on ouvrait. Celle de sa cellule. Il ne broncha pas, ne daigna même pas jeter le moindre regard vers celui qui semblait s'approcher. Cet inconnu se stoppa à quelques pas de lui. James continuait de bercer sa fille quand un violent coup de pied dans la tête le renversa sur le côté. Il resta un instant sur le sol, n'ayant plus la moindre force. Il avait le visage tourné vers le sol, refusant de s'attacher à une quelconque réalité, voulant se raccrocher à sa bulle. Il le savait, l'homme qui venait d'entrer dans sa cellule était le même que celui qui c'était défoulé sur lui auparavant. Ce dernier se mit à émettre un ricanement, retenant cette fois ci l'attention de l'homme à terre.

    -Et bien, t'es dans un piteux état ma foi! Quelle loque... Se mettre dans ces états pour une gamine! S'occuper d'elle n'a même pas été amusant...

    James retint son souffle. Ses sens et émotions jusqu'alors complètement bloqués se remirent en marche, un à un. Il sentit son sang se mettre à bouillir. Il serra les poings, serra la mâchoire et tenta de contrôler sa respiration. Il ne devait pas. Pas tout de suite. Il resta donc dans sa position. L'homme s'agenouilla alors à ses côtés, un grand sourire sur les lèvres. Il s'approcha de son oreille, et reprit la parole.

    -...Tu veux peut être savoir ce qu'on lui a fait avant de te l'amen...

    Il ne put finir sa phrase, car déjà le père endeuillé c'était jeté sur lui. Il le tint fermement contre le sol et se mit à le frapper violemment au visage. Il répéta ses coups, encore en encore. Il libéra sa rage sur lui. Alors même que sa victime était déjà en sang et ne bougeait plus, James donna encore quelques coups. Il s'arrêta ensuite, et se mit à le jauger du regard, comme lui l'avait fait avant. Sauf que cette fois ci, tous deux n'étaient plus humains. Le premier était devenu un simple corps sans vie et sans visage. Le second, un animal sans le moindre état âme. Oubliez la peur, la culpabilité et l'hésitation. Ces hommes venaient de créer, à leur insu, une bête dangereuse.



    J'avais envie de tester le thème imposé (et il faut dire que ce genre de situation était intéressante à jouer). En tous les cas, j'ai bien aimé écrire ce texte! J'espère qu'il plaira un peu aussi xD Par contre, je n'ai pas encore lu la première histoire, afin de ne pas m'en inspirer, mais j'ai peur qu'il y ai un peu doublon tout de même... Je m'en excuse d'avance si c'est le cas! ^^'
    Fortuna
    Fortuna
    FémininAge : 31Messages : 4636

    Jeu 17 Jan 2013 - 23:06

    Je m'y suis essayée également. Il est tard, ce n'est donc pas vraiment brillant, et le sujet ne m'inspirait pas au début. Mais à mesure que j'écrivais, les idées me sont venues ^^'"

    Written by Wind


    A peine avais-je repris mes esprits que je m’étais affolé. La douleur lancinante perçait ma boite crânienne pour se jouer du fil ténu de mes pensées, et me plonger dans le chaos. Où étais-je ? Comment tout ceci était-il arrivé ? Où avait été l’erreur, le faux-pas ?

    Les bois qui m’avaient environné, qui hantaient encore les bribes de rêve accrochées à mes paupières disparurent brutalement lorsque je me redressai sur un coude. J’étais dans la pénombre, dans un lieu qui m’était plus que tout autre étranger. Des murs froids, intactes, lisses, dénués de tout sentiment, de toute émotion.

    Ça tombait bien, car moi, j’en étais empli. Entre les ondes sourdes de la plaie qui suintait désormais à l’arrière de mon crâne, collant une touffe de cheveux à ma nuque dans une croûte fragile et poisseuse, de longues et puissantes vagues d’angoisses me retournaient l’estomac à mesure que je recouvrai la mémoire.

    L’attaque, la poursuite, tout était clair à présent. Il n’avait fallu qu’une demi-seconde d’inattention, et ils nous étaient tombés dessus. En guise de butin de guerre, ils avaient emmené ma fille avant que je n’ai eu le temps de réagir.

    « Papa ! »

    Le cri déchirant me brisa à nouveau les tympans dans une terreur déraisonnée. Qu’était-elle devenue ? Où était-elle à présent ? Que lui avaient-ils fait ? Je ne pouvais m’empêcher d’osciller entre l’ardent espoir de la revoir le plus vite possible, et le sombre pressentiment de la retrouver, cadavre inerte et mutilé. Je me relevai brusquement, l’angoisse me donnait les plus vives forces, et je m’approchai à tâtons de ce qui me semblait être une porte verrouillée.

    Je me mis à la battre, oubliant toute prudence, je la martelai de mes poings, de sorte que les échos profonds et puissants des coups me remontaient dans les bras et les épaules. A la douleur de la perte que je pressentais, à celle de mes blessures, s’ajoutait à présent la douleur de l’action, celle qu’il me fallait entreprendre pour retrouver ma petite Jessica.

    Soudainement, je sentis un choc me cueillir en pleine face, et me retrouvai en moins d’une seconde étendu, à moitié sonné, sur le sol de béton nu. On avait ouvert à la volée la porte sur laquelle je m’acharnai, me faisant perdre l’équilibre, tout en me meurtrissant suffisamment sérieusement le visage pour m’empêcher de réagir sur le coup.

    A la lumière d’une flamme vacillante, je vis un visage dur, buriné, mais néanmoins extrêmement harmonieux s’il n’y avait eu cette longue plaie à peine refermée qui courrait du front à la mâchoire, passant sur la pommette et la paupière. Cette dernière, close, me semblait désagréablement aplatie, comme s’il n’y avait plus d’œil sur lequel se reposer. Je frissonnai devant l’air extrêmement menaçant de l’homme qui me tenait désormais en joue de son pistolet, et devinai sans peine qu’il n’hésiterai pas à s’en servir.


    « Ecoute mon gars, commença-t-il, j’aime pas tuer les blancs becs, mais si tu refais ça, je n’hésiterai pas, malgré les ordres de notre chef. Alors maintenant, tu vas te tenir à carreau, et répondre aux questions qu’on te posera sans émettre la moindre protestation, parce que sinon, c’est pas le nez que je vais te péter, mais chacun des os de corps, pigé ? »


    Le ton ne souffrait clairement pas d’appel, et je me contentai de hocher la tête, bouillonnant, et guettant le moment où je pourrai lui bondir dessus pour m’enfuir. Sans autre forme de procès, il souffla la bougie qu’il avait à la main, la fourra dans une poche arrière de son jean, et me remis sur pieds en me tenant fermement l’épaule. Sans me lâcher, il me poussa en avant et nous sortîmes de la cellule.

    La lumière qu’il y avait au dehors me brûla la rétine. J’avais en fait été retenu dans une petite case en bêton, un abri quelconque dans doute, et, à présent, nous allions dans un champ que sillonnaient des hommes et des femmes lourdement armés.

    Le soleil brillait haut, et j’estimai l’heure de la journée au début d’après-midi… L’heure à laquelle j’avais perdu ma fille, la veille probablement. Sous bonne garde, on me conduisit à une ferme toute proche, elle aussi étonnamment surveillée. La présence de ces gens à la mine fermée, et au doigt posé sur la gâchette n’était en rien pour me rassurer.

    Alors que la porte devant moi s’ouvrait, j’entendis une voix féminine que la colère rendait terrifiante, s’élever.


    « Mais t’es complètement con ! Tu pensais que tu allais pouvoir poursuivre ton petit commerce sur nos terres sans éveiller nos soupçons peut-être ? Toi et ton équipe, on vous a à l’œil depuis un bon moment ! »


    Sans que l’interpellé ne pût réagit, une détonation résonna, suivie immédiatement d’une âcre odeur de poudre. La voix retentit à nouveau, plus froide, plus calme également, elle emplit toute la pièce de cette ordre qui sonnait presque comme une condamnation.


    « Amenez le suivant. »


    On me poussa dans la pièce, et je me retrouvai face à une femme plus jeune que ce que j’avais pu escompter au son de sa voix. Elle avait encore la grâce enfantine des adolescentes, et les courbes que la jeunesse laisse sur les corps. Ses cheveux étaient courts, blonds, et son regard d’acier, à ses pieds, un homme abattu froidement d’une balle dans le crâne. Son visage était déformé par une terreur qui faisait parfaitement écho à celle qui me broyait les tripes. Pris d’une impulsion soudaine, je me débattis.

    Le type qui m’avait accompagné en fut surpris, et j’eus le loisir de lui asséner un coup sur le crâne, et de m’emparer de son arme pour la lui retourner sur la tempe en maintenant fermement sa tête dans l’étau de mon bras.


    « Je vous préviens, si vous ne me rendez pas ma fille, je le bute ! »


    Mon bras tremblait de rage contenue, et je tentais de faire bonne figure à la demi-douzaine de canons braqués désormais sur ma tête.

    La jeune femme n’avait pas bougé, et semblait à peine surprise de pareille tournure, peut-être en avait-elle vu d’autre, ou était-elle juste impassible plus que de raison. Afin de prouver que je ne plaisantais pas, je fis sauter le cran de sûreté de l’arme.


    « Inutile d’en arriver à de telles extrémités, vous pourriez bien sur le descendre, mais je ne donne pas cher de votre peau dans ce cas. En outre… Je suppose donc que vous ne faites pas partie de nos rivaux, je pense donc qu’il n’y a qu’une façon de vérifier vos allégations. »


    Faisant un petit signe de la main, elle envoya un de ses hommes quérir quelque chose, et demeura là, à me regarder, un sourire ironique affiché aux lèvres. Le grand dadais qu’elle avait dépêché revint rapidement, accompagné d’une petite silhouette que je reconnus sans peine.


    « Jessica ! »


    Je lâchai arme et otage pour courir la retrouver, et nous tombâmes tous deux dans les bras de l’autre. Elle était sauve, elle était là, à peine différente du jour où je l’avais perdue. Elle était là, je la tenais entre mes bras, et j’entendais sa petite voix qui répétait ce mot, « papa » en hoquetant, non pas de peur mais de soulagement.

    Derrière moi, les armes se baissèrent, et la femme se mit à rire, songeant sans doute qui si ma fille ne m'avait pas reconnu, elle se serait fait un plaisir de me loger une balle dans le crâne. Mais son rire retentissait, chassant l'image de la froide guerrière que j'avais d'elle. Nous étions tous heureux et étonnés à la fois de ce dénouement que nous n'aurions jamais cru possible.





    Jadelina
    Jadelina
    FémininAge : 32Messages : 7899

    Ven 18 Jan 2013 - 0:15

    Merci beaucoup à vous deux !



    Jadelina
    Jadelina
    FémininAge : 32Messages : 7899

    Dim 20 Jan 2013 - 15:39

    Je lance les votes, encore merci ^^



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